LE BOULEVARD DES COTTES-MAILLES

Publié le par collectifcottesmailles

Assimilable au "serpent de mer", le boulevard des Cottes-Mailles a fait sa première apparition dans les années 1970, il y a donc un peu plus de 40 ans !!!

Le projet n'a jamais évolué pendant ces quarante ans. Nous allons voir qu'aujourd'hui ce projet n'est plus compatible avec un  urbanisme moderne. Ceci pour quatre raisons fortes, au moins.

En 1978, il apparait sur les plans d'urbanisme sous la forme de quelques traits, jetés à la va-vite, en prévision d'une urbanisation des Cottes-Mailles.

 POS-1978.JPG

Il commence à l'échangeur, qui a été mis en place pour lui, il ne finit nulle part.

Le projet approuvé aujourd'hui se présente selon le dessin ci-dessous, sur les documents édités par la CDA.

Bvd-C.M.-pl-Masse.JPG

C'est donc un projet vieux de quarante ans, sans modification, que la CDA se propose de réaliser.

 

CE PROJET EST INNACEPTABLE, il est incompatible avec un urbanisme moderne.

 

Le dessin lui-même du boulevard est le premier motif d'incompatibilité avec l'urbanisme en 2012.

Il s'agit d'un coup de poignard dans le paysage, rectiligne, sans âme. Personne n'ose imaginer aujourd'hui un tel percement, aussi dur, aussi violent, quelque soit l'avenir des terrains qui le bordent de part  et d'autre.

 Coup--de-poignard.JPG

Datant elle aussi de plus de quarante ans, l'avenue Jean Paul Sartre, à Villeneuve les Salines, juste à côté, a  plus de gueule. Elle est dessinée, même si c'est à minima. Elle accompagne un projet.

Avenue-JP-SARTRE.JPG 

 

L'erreur de desserte est le deuxième motif d'incompatibilité avec l'urbanisme en 2012.

Elle est manifeste. L'explication donnée par la CDA est la suivante:

Ciculation-001.jpg 

Le boulevard des Cottes-Mailles est une pénétrante N°1 sur le plan ci-dessus, dont les mérites seraient de soulager l'avenue JP Sartre N° 4, de desservir la gare et le vieux port N° 3 et 2, et enfin de permettre un  désenclavement des Minimes N° 6 et 7, tout en soulageant l'entrée d'Aytré N° 5.

Rien de tout cela ne résiste à  l'analyse et aux progrès faits dans la gestion des flux de circulation. De la même manière que l'on a appris à mieux réguler la fluidité sur route en réduisant la vitesse, contrairement au premier réflexe de  raisonnement à ce sujet, tout le monde sait aujourd'hui que la fluidité en ville s'obtient en élargissant le périmètre de circulation et non en essayant d'aller droit au but.

Il y  a deux types de circulation à prendre en compte, la circulation intra-muros, qui concerne les déplacements dans la même ville, et la circulation extra-muros qui concerne les déplacements d'une ville à l'autre.

Concernant la circulation intra-muros, le boulevard pourrait amener un soulagement de l'axe actuel d'entrée dans Aytré et de l'avenue Jean Paul Sartre, mais alors le projet est totalement surdimensionné. Et, s'agissant dans ce cas d'une rue, on aimerait lui voir plus de fantaisie et d'âme.

Mais, concernant la desserte des Minimes intra-muros et l'allègement de la circulation extra-muros, le projet est catastrophique.

Les-acces-de-La-Rochelle.JPG 

Il capte la circulation sur la rocade pour l'amener directement dans un  cul de sac. Il débouche sur l'avenue Jean Moulin, dont les deux extrémités sont complètement saturées.

Effectivement, le quartier des Minimes mériterait un  désenclavement, mais il doit être vu largement. Il doit être imaginé en fonction de la future voie périphérique dont La Rochelle sera tenue de s'équiper, depuis l'arrivée sur Aytré par la route de Bordeaux jusqu'à La Pallice.

Acces-Minimes.JPG

 

Les troisième et quatrième motifs d'incompatibilité avec l'urbanisme en 2012 sont écologiques.

L'emprise au sol  de cette pénétrante est démesurée, pour un axe qui ne mène nulle part.

 Bvd-C.M.-coupe.JPG 

Quarante mètres de large, deux voies de bus, plus deux voies de circulation normale, pour une simple rue, c'est ridicule.

C'est une lourde perte de terrain, à  une époque où pour préserver l'espace on exige des humains qu'ils s'entassent, notamment dans les règlements du PLU d'Aytré et du SCOT de l'agglomération. C'est le troisième motif. Partout ailleurs en France, les voies des bus sont supprimées, ils circulent sur la voie de tout le monde, la circulation se plie à leur  rythme (sauf à Paris).

Cette configuration bloque la voie automobile contre la zone constructible actuellement prévue  dans les documents d'urbanisme. Ceci sera le quatrième motif. En effet, en agissant ainsi ceux qui ont dessiné ce boulevard exposent les habitants de la future zone constructible,  et notamment ceux de la ZAC des Cottes-Mailles, au bruit d'abord ou à un ouvrage inesthétique de protection. Puis, aux particules des gaz d'échappements, dont on sait maintenant, avec certitude, qu'elles sont cancérigènes.

Voilà donc un projet incompréhensible, tant il est inadapté et vieillot.

L'explication tient au fait que le mensonge a présidé à sa conception. C'est parce que, contre toute raison, la CDA perdure dans le déni de l'évidente constructibilité des Cottes-Mailles, refusant à ce site sa mission privilégiée de développement de La Rochelle, sa liaison indispensable avec le vieux port, que le dessin et l'avenir de ce boulevard ne ressemblent  à rien. Un grand n'importe quoi.

Cordialement. Le CCM. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article